Histoires de chaussettes par Marie-France

"Article écrit par Marie France"
A propos de chaussettes, j'avais il y a un bon moment trouvé un article intitulé:


Le syndrome de l'esseulée.
Toutes les mères de famille connaissent.
"Où est l'autre?"


La quête débute souvent à 7 h00 du mat', le nez dans le tiroir, la rage au coeur . Car le problème avec les chaussettes, c'est qu'elles se perdent, mais jamais ensemble. L'esseulée nous renvoie à notre solitude, nous qui, comme l'androgyne de Platon, soupirons toujours avec notre double! La chaussette célibataire, c'est le yin sans le yang, Nicolas sans Pimprenelle, Mars sans Vénus. L'abandonnée va souvent grossir le tas familial des solitudes laineuses, installation post-moderne façon Arman nichée dans le dressing. Mais l'autre ne revient pas. Ou bien, quand elle pointe enfin le bout de son talon et qu'on la brandit, heureux, un sourire d'enfant sur le visage, c'est pour s'apercevoir que quelqu'un (Mais qui, bon sang!) a jeté l'autre la veille. Ce qui va créer un trouble métaphysique : ne sachant plus très bien qui est l'Un, qui est l'Autre, on en conclut que, comme dans les couples, l'un aime toujours plus que l'autre, mais que çe n'est pas toujours le même. Ne pas trouver chaussure à son pied n'est rien par rapport au drame de la chaussette solo qui a connu, elle, les félicités conjugales.

Première astuce pour prévenir le divorce: assembler les deux protagonistes avant de les jeter dans le bac à linge, elles seront ainsi lavées et suspendues ensemble, bien que certaines, inaptes au mariage, arrivent encore à fuguer entre deux étapes.

Seconde astuce : acheter les chaussettes par lots identiques et pratiquer une sorte d'échangisme entre elles. Ni vu, ni connu. Tout cela n'empêche pas le marché des célibataires d'enfler mystérieusement, jusqu'au jour où l'on pense forcément au recyclage. Préservatif pour Yéti ?Bonnet pour nain de jardin ? La chaussette seule est ingérable. C'est pourquoi, après une vie de solitude, elle finit sa vie en cirant les pompes des autres . Atroce.


Sans l'aimable autorisation de Sophie Carquain, à qui j'ai emprunté ce texte.


Mesdames les bricoleuses, bidouilleuses, brodeuses de génie, cette année faites une bonne action, réhabilitez vos chaussettes orphelines!!!! A la suite de cette article, j'avais écrit un poème intitulé ; "La complainte de la chaussette".

Il doit être quelque part dans un coin de l'ordi.



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