Brodeurs de lumières 7 - Faire bouger le monde ...



Le 4 août 1987, un torero Luis Reina fait entrer dans le monde si fermé si cloisonné, si perclus de traditions, de la Tauromachie, les sponsors. Il signe un contrat avec la multinationale japonaise AKAI, pour 10 corridas et quelques millions de pesestas. Rage, désespoir dans les Arènes, tel le vainqueur de Rolland Garros, le dieu du stade, ou le coureur automobile, il se retrouve bardé de lettres brodées en « lentejuelas de oro » paillettes d'or, sur son costume, lettres qui clignotent encore aujourd'hui, aux quatres vents, comme un pied de nez à l'intégrisme. Sacrilège, crime de lèse majesté, reçu sous un tollé de sifflets, hué, et parfois applaudit, il ne pourra terminer son engagement, un accident de voiture, le clouera hors de l'arêne pendant quelques temps.

L'histoire de la broderie et de la tauromachie, ne dit pas qui a brodé son costume, mais il parait d'après les spectateurs qu'il avait fière allure dans sa chaquetilla bleu ciel et or. Tentative avortée, étouffée de changer le monde, de bouger l'immobilisme ... La carrière sous les feux de l'arêne de Luis Reina fut bridée, l'histoire ne dit pas si c'est à cause de son accident ou de son costume, il est actuellement professeur de tauromachie. Aujourd'hui, au regard de la crise économique qui sévit dans tous les domaines, on recommence à parler tout doucement de publicités dans les milieux autorisés..... peut être un renouveau pour les brodeurs de lumières ...




Photo: F. VILLEGAS
Plus d'infos c'est en espagnol : La Tienta et Diaros de Sevilla

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