Quilts amish et Mennonites de 1850 à nos jours







Le Château de la Tour-d'Aigues accueillera du 8 mai au 6 septembre 2009 quelques-unes des pièces les plus marquantes de la collection de quilts amish et mennonites (de 1850 à nos jours) de Catherine et Jacques Légeret.

Cet évènement est entré dans le cadre de l'exposition "Aigu'illes en Luberon" qui s'est tenue du 8 au 10 mai 2009, cette exposition restera en place jusqu'au 6 septembre 2009, et a été augmentée d'autres quilts à compter du 12 mai.

Monsieur Légeret donnera une conférence sur les quilts amish et memnonites le 13 juin à la Tour d'Aigues.

Collection unique en son genre, puisque la plupart des pièces exposées proviennent de familles amish et mennonites des Etats-Unis qu'ils connaissent personnellement. Ayant parfois accès aux secrets des « hope chests » - ces « coffrets d'espoir » dans lesquels les femmes amish déposent leurs quilts en attendant le mariage - ils ont découvert, au fil des ans, des pièces extraordinaires qui toutes racontent une histoire faite de modestie et d'humilité.
Pour les femmes amish, le quilt est simplement une couverture de lit que l'on confectionne à l'occasion d'un mariage, d'une naissance ou pour aider quelqu'un à payer des factures, médicales notamment la communauté refuse en effet toutes les assurances sociales et maladie).Très souvent on récupère les chutes des habits confectionnés à la maison pour faire un quilt (Sunshine & Shadow) mais on achète aussi de grandes pièces de tissus pour les modèles à larges surfaces «riches» en surpiquage (Center Diamond).


Le quilt amish est aisément reconnaissable par le fait qu'on y utilise uniquement des couleurs unies correspondant à la couleur des habits de la communauté, à l'exclusion des tissus imprimés considérés comme «frivoles». D'autre part, les dessins figuratifs sont absolument interdit, à dire rares exceptions se rapportant au travail de la ferme : dents de scie, paniers, Lys de Caroline etc. Dans le surpiquage, la représentation du cœur est autorisée, ce dessin ayant une signification symbolique évidente.

Très souvent, le quilt amish est une œuvre collective des femmes de la communauté, surtout au niveau du surpiquage (quilting ) alors que l'assemblage des bouts de tissus ( piecing = piècage ) ainsi que le choix des couleurs dépendent d'une seule personne. Cependant, comme nous l'expliquait grand-maman Hanna Stoltzfoos «on reconnaît un piquage comme on reconnaît une écriture à la main». Cela signifie que les pièces les plus fines sont surpiquées par une seule personne dont les connaisseurs savent reconnaître «l'écriture». Constatation qui n'enlève rien à la valeur d'un piquage collectif (quilting bee) fait par des mains de femmes après le travail de la ferme.

L'esprit en est simplement différent: il correspond bien à la mentalité amish qui privilégie la communauté par rapport à l'individu

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