Exercice : 30 cm x 30 cm de toile à matelas - une seule couleur et sa complémentaire.
L’Arlésienne
J’aime la toile à matelas, sous toutes ses formes, à rayures beiges, à rayures rouges, avec des fleurs damassées, rose ou bleue satinée, je trouve qu’elle offre d’énormes possibilités. Mais lorsque j'ai vu le morceau rayé point de départ de ce devoir, j’avoue avoir eu le vertige de la page blanche.
J’avais un morceau de dentelle que je voulais utiliser, car je trouvais qu’il adoucissait la rugosité et la sécheresse de la toile, j’ai faufilé mon morceau sur un côté de la toile. Après, à nouveau le vertige de la page blanche, faire quoi ? Et surtout quelles couleurs ? J’avais dans mon stock, beaucoup de rose et un fil rose et vert qui me clignait de l’œil, mais bon je n’aime pas le rose, quoi faire ?
Une collègue cherchait un modèle de redwork sur les provinces françaises, et voulait broder une provençale je me suis mise à chercher pour elle des modèles d’arlésienne, et je me suis souvenue des Arlésiennes de Léo Lelée, tout en trait de plume, et j'ai gardé l’idée. J’ai brodé mon Arlésienne à la manière des redwork au point de tige en m'inspirant de ce peintre. Et encore le vertige du « chai pas quoi faire ». Dans mon stock j’avais une horrible dentelle bordeaux, mais pas de verte, alors j’ai teint un horrible dentelle blanche en vert. J’ai appliqué tout le tour de ma toile et entre l’Arlésienne et la dentelle des fleurs vertes et bordeaux en dentelle synthétique, deux jours après je décousais tout, c’était horrible et particulièrement mortuaire, je ne gardais que les fleurs bordeaux qui était autour de la dentelle, et une fleur verte et une rose au-dessus de l’Arlésienne, j’avais un vide au milieu, je dessinais au crayon a papier une portée musicale avec les notes de « la coupo santo » hymne de la Provence, C’était encore plus vilain, et impossible à gommer, j’ai laissé ma toile au fond d’un tiroir pendant 15 jours assez déprimée.
J’ai repris ma toile et gommée le plus que je pouvais de la portée musicale, et j’ai appliqué des entredeux en dentelle ancienne à la place de cette dernière pour cacher les coups de gomme et de crayon. J’ai commencé à broder la dentelle sur la gauche en suivant ses motifs, avec tout ce qui me passait sous la main en rose, bordeaux et vert, ruban, bouton de nacre, bouton de plastique, perles roses et vertes, petits motifs de dentelles, en rajoutant un peu de fil doré, car j’avais un ruban dans les dégradés de rose qui avait une bordure dorée. Il me manquait toujours un motif central, ça faisait un grand vide pas très heureux (le but du défi c’était de faire un maximum d’embellissements). J’avais acheté sur un marché des strings et culottes (à l’usage exclusif des arts textile je préfère préciser) à 1 euro, car les dentelles étaient très belles, sur l’un d’eux, il y avait deux paons qui se tournaient le dos, j’en ai découpé un et je l’ai placé entre la broderie et l’Arlésienne, je l’ai rebrodé de perles vertes. Et puis j’ai brodé un jardin autour de mon paon. Les fleurs roses et vertes en dentelle synthétique faisait toujours aussi mortuaire au-dessus de l’Arlésienne, je les ai décousues et je me suis souvenu d’un joli motif que j’avais vu des feuilles de vignes (brodées par Nadine de New York), je reprenais le motif en le transformant à ma façon, avec perles et fil doré. Et comme j’avais fait des feuilles de vignes, je rajoutais des grappes de raisin au milieu des fleurs. Et comme mon jardin manquait de vie, j’ai rajouté des perles en forme de papillons.
J’ai tout bordé d’un biais en coton écru. Terminé c’était affreux, le biais choquait énormément, je l’ai donc recouvert aussi de dentelle ancienne, j’ai terminé mon ouvrage en soirée, et le lendemain, en plein jour, je me suis aperçu que ma dentelle était piquée de rouille, j’ai donc rajouté un charm en forme de cigale pour cacher la rouille.
J’ai détesté travailler sur de la toile à matelas, de par sa texture, et parce quelle garde toute les marques (crayon, coutures défaites, même les coup d’ongles …) c'était épouvantable, déjà de garder le morceau de toile à matelas dans son intégralité, et surtout de n'utiliser que deux couleurs. J’ai eu beaucoup de mal, car j’ai fais une grosse bêtise que je ne renouvellerais plus, j’ai entoilé la toile à matelas sur une toile thermocollante très épaisse. J’ai tout brodé en tirant mon aiguille avec une pince d’électricien. Ce qui a malgré tout permis à la toile de ne pas trop se déformer et d’être droite pour le montage final.
J’aime la toile à matelas, sous toutes ses formes, à rayures beiges, à rayures rouges, avec des fleurs damassées, rose ou bleue satinée, je trouve qu’elle offre d’énormes possibilités. Mais lorsque j'ai vu le morceau rayé point de départ de ce devoir, j’avoue avoir eu le vertige de la page blanche.
J’avais un morceau de dentelle que je voulais utiliser, car je trouvais qu’il adoucissait la rugosité et la sécheresse de la toile, j’ai faufilé mon morceau sur un côté de la toile. Après, à nouveau le vertige de la page blanche, faire quoi ? Et surtout quelles couleurs ? J’avais dans mon stock, beaucoup de rose et un fil rose et vert qui me clignait de l’œil, mais bon je n’aime pas le rose, quoi faire ?
Une collègue cherchait un modèle de redwork sur les provinces françaises, et voulait broder une provençale je me suis mise à chercher pour elle des modèles d’arlésienne, et je me suis souvenue des Arlésiennes de Léo Lelée, tout en trait de plume, et j'ai gardé l’idée. J’ai brodé mon Arlésienne à la manière des redwork au point de tige en m'inspirant de ce peintre. Et encore le vertige du « chai pas quoi faire ». Dans mon stock j’avais une horrible dentelle bordeaux, mais pas de verte, alors j’ai teint un horrible dentelle blanche en vert. J’ai appliqué tout le tour de ma toile et entre l’Arlésienne et la dentelle des fleurs vertes et bordeaux en dentelle synthétique, deux jours après je décousais tout, c’était horrible et particulièrement mortuaire, je ne gardais que les fleurs bordeaux qui était autour de la dentelle, et une fleur verte et une rose au-dessus de l’Arlésienne, j’avais un vide au milieu, je dessinais au crayon a papier une portée musicale avec les notes de « la coupo santo » hymne de la Provence, C’était encore plus vilain, et impossible à gommer, j’ai laissé ma toile au fond d’un tiroir pendant 15 jours assez déprimée.
J’ai repris ma toile et gommée le plus que je pouvais de la portée musicale, et j’ai appliqué des entredeux en dentelle ancienne à la place de cette dernière pour cacher les coups de gomme et de crayon. J’ai commencé à broder la dentelle sur la gauche en suivant ses motifs, avec tout ce qui me passait sous la main en rose, bordeaux et vert, ruban, bouton de nacre, bouton de plastique, perles roses et vertes, petits motifs de dentelles, en rajoutant un peu de fil doré, car j’avais un ruban dans les dégradés de rose qui avait une bordure dorée. Il me manquait toujours un motif central, ça faisait un grand vide pas très heureux (le but du défi c’était de faire un maximum d’embellissements). J’avais acheté sur un marché des strings et culottes (à l’usage exclusif des arts textile je préfère préciser) à 1 euro, car les dentelles étaient très belles, sur l’un d’eux, il y avait deux paons qui se tournaient le dos, j’en ai découpé un et je l’ai placé entre la broderie et l’Arlésienne, je l’ai rebrodé de perles vertes. Et puis j’ai brodé un jardin autour de mon paon. Les fleurs roses et vertes en dentelle synthétique faisait toujours aussi mortuaire au-dessus de l’Arlésienne, je les ai décousues et je me suis souvenu d’un joli motif que j’avais vu des feuilles de vignes (brodées par Nadine de New York), je reprenais le motif en le transformant à ma façon, avec perles et fil doré. Et comme j’avais fait des feuilles de vignes, je rajoutais des grappes de raisin au milieu des fleurs. Et comme mon jardin manquait de vie, j’ai rajouté des perles en forme de papillons.
J’ai tout bordé d’un biais en coton écru. Terminé c’était affreux, le biais choquait énormément, je l’ai donc recouvert aussi de dentelle ancienne, j’ai terminé mon ouvrage en soirée, et le lendemain, en plein jour, je me suis aperçu que ma dentelle était piquée de rouille, j’ai donc rajouté un charm en forme de cigale pour cacher la rouille.
J’ai détesté travailler sur de la toile à matelas, de par sa texture, et parce quelle garde toute les marques (crayon, coutures défaites, même les coup d’ongles …) c'était épouvantable, déjà de garder le morceau de toile à matelas dans son intégralité, et surtout de n'utiliser que deux couleurs. J’ai eu beaucoup de mal, car j’ai fais une grosse bêtise que je ne renouvellerais plus, j’ai entoilé la toile à matelas sur une toile thermocollante très épaisse. J’ai tout brodé en tirant mon aiguille avec une pince d’électricien. Ce qui a malgré tout permis à la toile de ne pas trop se déformer et d’être droite pour le montage final.
J’avoue que je n’écrirai plus jamais non plus au crayon à papier sur un ouvrage.
J’ai pris beaucoup de plaisir à broder sur cet ouvrage, malgré les longs moments de découragement, et au final beaucoup d’étonnement à aimer travailler avec des tons roses et verts que je réservais plus particulièrement à la layette, et pas du tout à la broderie
Nathalie du Sud
Au cœur de la Provence, le 6 juin 2004